Les ECPA, édition par Pearson ayant pour mission d'éditer des tests innovants et de haute qualité scientifique pour faire progresser l'évaluation des personnes, ont publiés dans leur derniÚre newletter un article pertinent sur la nouvelle appelation de "psychopraticien".  

Depuis l’identification et la reconnaissance de la profession de psychologue et de psychothérapeute, et l’obtention de la protection du titre par la loi de 1985 et le décret de 1990, de nombreux centres de formation proposent des cursus de "psychopatricien", jouant sur l’ambiguïté des mots et des concepts. 

 

L'auteur de l'article, Robet Voyazopoulos, psychologue de l'enfance et de l'adolescence et directeur de l'Association francophone de Psychologie et Psychopathologie de l'Enfant et de l'Adolescent - APPAE, fait notamment remarqué qu'il ne s'agit pas "de mettre en cause tous les professionnels qui utilisent ce titre sans valeur, mais de rendre compte des risques consécutifs à ce qu’on peut appeler un vrai tour de passe-passe. De nombreux psychopraticiens y sont sensibles et, apparemment, en toute bonne foi, cherchent à structurer cette nouvelle dénomination, à mieux en encadrer l’usage et à informer objectivement le public des limites de cette appellation professionnelle."

 

Il ajoute que "des professionnels de l’accompagnement, de l’aide ou du coaching, trÚs médiatisés, auteurs d’ouvrages à succÚs dans le champ de la remédiation, de la rééducation, de la prévention ou de la prise en charge, se définissent comme psychopraticien(ne) et donnent au titre une forme de légitimité et la reconnaissance sociale. L’incontestable impact de leurs pratiques et de leurs interventions publiques le banalise et le popularise, surtout quand leurs travaux sont récompensés par de hautes distinctions de la République.
Le site Doctolib de prises de rendez-vous médicales et paramédicales en ligne leur a ouvert désormais son accÚs et l’identification des psychopraticiens comme professionnels exerçant dans le champ de la santé s’en trouve indirectement validé et en quelque sorte légitimé."

 

Ainsi, sans vouloir porter préjudices aux psychopraticiens ayant une réelle qualifiation et suivant une déontologie leur permettant un accompagnement de qualité, il me semble judicieux de bien se renseigner sur la formation du thérapeute qu'on s'apprête à consulter, notamment lorsqu'on se trouve en situation de fragiltié psychique.